Augmentation des salaires chez Stellantis : les syndicats insatisfaits

La direction de Stellantis France a récemment signé un nouvel accord de « Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels » (GPEC) pour les trois prochaines années en France, en parallèle d’une annonce de recrutement de 320 nouveaux salariés pour renforcer les équipes de production sur les sites français. Cet accord vise à accompagner les salariés dans un contexte de profonde transformation des compétences, liée à la révolution numérique, la transition écologique et l’arrivée de nouvelles méthodes de travail. « Plus que jamais la politique emploi est essentielle pour se préparer à ces nouveaux défis et devenir une ‘Tech Company’ de mobilité durable », souligne le constructeur.

Cependant, les négociations annuelles obligatoires (NAO) concernant les salaires des ouvriers de Stellantis pour l’année 2024 ne se sont pas déroulées sans heurts. La direction a proposé une augmentation globale de 4,3%, ce qui a déçu les syndicats qui réclamaient entre 5,5 et 6,6% d’augmentation, tenant compte à la fois de l’inflation et des bons résultats du constructeur automobile : 98,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre de cette année, avec 10,9 milliards de bénéfices nets.

Jérôme Boussard, délégué CGT de l’usine de Sochaux, s’est dit « révolté au vu des bénéfices record de Stellantis ». Il déplore que dans la réalité, l’augmentation de 4,3% se traduira par 3,6% pour la moitié des classes B et C, principalement des ouvriers, des caristes, des agents de maintenance. De son côté, la CFE-CGC regrette que les cadres n’aient une nouvelle fois pas d’augmentations générales. 4,3% de la masse salariale sera entièrement consacrée aux augmentations individuelles avec une sélectivité entre 80% et 85%.

En février 2023, Stellantis avait pourtant annoncé une prime d’intéressement brute de 4 300 euros pour ses 44 000 salariés français, alors que le groupe avait enregistré des bénéfices records en 2022.

La situation des salariés de Stellantis fait écho à un marché automobile français en pleine transformation, avec des enjeux majeurs liés à la révolution numérique, la transition écologique et l’arrivée de nouvelles méthodes de travail.

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