Consultation sur la simplification administrative : un ras-le-bol généralisé
Les résultats de la consultation sur la simplification administrative lancée par le ministre de l’Économie sont tombés et ils témoignent d’un ras-le-bol généralisé. Plus de 30 000 personnes ont pris le temps de répondre, issues de divers secteurs d’activité, et ont fait part de plus de 5 000 propositions concrètes pour en finir avec le mille-feuille administratif. On constate une fatigue généralisée, tant chez les dirigeants d’entreprise que chez les particuliers, face à une administration jugée beaucoup trop méfiante et peu à leur service. De plus, l’overdose de normes et de réglementations constitue un autre point d’exaspération, les petits patrons exprimant leur fatigue à devoir jongler avec une multitude de formalités administratives.
Face à ce constat, le gouvernement travaille sur plusieurs pistes d’amélioration, notamment la création d’un guichet unique pour la commande publique et les subventions, s’inspirant du modèle espagnol. L’harmonisation des documents entre les différents ministères est également envisagée, tout comme la simplification des bulletins de paie. Cette complexité administrative représente chaque année environ 3% du PIB, soit plus de 70 milliards d’euros, un enjeu économique et politique de taille pour le gouvernement qui s’engage à présenter un projet de loi de simplification fin mars-début avril.
La volonté de mettre l’administration au service du citoyen
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a exprimé sa détermination à simplifier l’administration pour la mettre « au service des citoyens » sur la base de la confiance. Selon lui, les retours de la consultation montrent le besoin d’ouvrir une dynamique renversant le rapport entre l’administration et les administrés. Il met en avant l’exemple de la crise du Covid-19 où l’administration partait du principe de confiance, et cherche à instaurer des mesures telles qu’un guichet unique pour simplifier les démarches et épargner aux entreprises et particuliers les tracasseries administratives.
Il souligne également la nécessité de simplifier les démarches et alléger les contraintes pour redonner de la liberté et de la confiance aux citoyens. En effet, la complexité administrative représente un enjeu économique majeur, mais aussi un risque de contestation sociale, comme le témoigne la grogne des agriculteurs à cause de ces normes. Le gouvernement souhaite donc agir rapidement pour éviter que ce ras-le-bol ne se propage à d’autres professions, tout en cherchant des solutions concrètes pour simplifier et alléger les démarches administratives.