Escalade de la violence à Khan Younès: situation humanitaire critique et pression internationale

L’escalade de la violence à Khan Younès

L’avancée des chars israéliens sur Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza, a coupé l’accès à deux hôpitaux ce lundi 22 janvier, aggravant la situation humanitaire dans le territoire palestinien. L’armée israélienne a intensifié son offensive la semaine dernière contre Khan Younès, considérée désormais comme le principal quartier général du Hamas palestinien. Cette nouvelle phase de la guerre déclenchée le 7 octobre dernier après l’assaut du Hamas contre l’Etat hébreu est d’une intensité sans précédent selon les habitants, confrontés à des bombardements aériens, terrestres et navals. Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 25.295 personnes ont été tuées – sur une population de 2,3 millions d’habitants – dans l’enclave depuis le 7 octobre.

Une situation humanitaire critique

La majorité des civils sont désormais massés, dans des conditions très précaires, dans les villes de Deir al-Balah et Rafah, respectivement au nord et au sud de Khan Younès. Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré avoir perdu tout contact avec son personnel à l’hôpital Al-Amal à Khan Younès, le principal établissement de l’organisation, des chars israéliens stationnant à l’extérieur. Plus à l’Ouest, les chars israéliens ont atteint pour la première fois le district d’Al-Mawasi, près de la côte méditerranéenne, coupant l’accès à l’hôpital Al-Khair et se postant autour de l’université d’Al-Aqsa. La situation humanitaire dans la bande de Gaza « ne pourrait être pire », a déclaré lundi le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.

La pression internationale s’intensifie

Israël doit accepter une solution à deux Etats pour garantir sa sécurité, ont souligné lundi des ministres des Affaires étrangères de l’UE, notamment l’Allemande Annalena Baerbock, avant de rencontrer séparément à Bruxelles leurs homologues israélien et palestinien. Sami al-Zuhri, chef de la branche politique du Hamas en exil, a déclaré lundi à Reuters que l’organisation est ouverte à « toutes les initiatives et propositions, mais que tout accord devait être fondé sur la fin de l’agression et de l’occupation » de Gaza. En Israël, un groupe de familles d’otages, le Hostages and Missing Persons Families Forum, a exigé dans un communiqué que Benjamin Netanyahu « déclare clairement que nous n’abandonnerons pas les civils, les soldats et les autres personnes enlevées lors de la débâcle d’octobre ».

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