Hausse des prix du tabac en 2024 : une mesure controversée

Le 1er janvier 2024, les paquets de cigarettes vont voir leur prix augmenter en France. Cette hausse, allant de 50 centimes à 1,50 euros, est liée à une nouvelle politique de taxation basée sur l’inflation. Du coup, les fabricants de cigarettes vont répercuter l’intégralité des taxes sur les consommateurs, entraînant une augmentation des prix.

Cette décision a suscité des réactions mitigées au sein de la population et des acteurs concernés. Les buralistes, tout d’abord, ont exprimé leur surprise quant à l’ampleur de cette hausse, dépassant les prévisions initiales du gouvernement. Le président de la Confédération des buralistes a déclaré que cela pourrait pousser les consommateurs à se tourner vers le marché parallèle.

D’autre part, certains experts ont critiqué cette politique de hausse des prix en soulignant ses limites. Selon l’économiste Frédéric Bizard, cette approche centrée sur le curatif est insuffisante et antisociale. Il a mis en lumière le fait que le tabac rapporte environ 13,7 milliards d’euros de taxes, mais coûte plus de 100 milliards en dépenses de santé. De plus, une hausse des prix impacte plus durement les personnes aux revenus les plus bas, créant ainsi une situation où « un prix élevé des paquets de tabac, c’est du répressif sur les pauvres », a-t-il souligné.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une lutte contre le tabagisme qui est devenue l’une des priorités du gouvernement. Des interdictions de fumer dans certains lieux publics ainsi que des mesures visant à limiter la consommation de tabac ont été mises en place. Cependant, certains estiment que cette approche préventive n’est pas suffisamment soutenue et que les ressources devraient être davantage dirigées vers la santé scolaire et la promotion d’une santé générale.

La question qui se pose désormais est de savoir si cette hausse des prix va réellement dissuader les fumeurs d’acheter des cigarettes. Bien que la corrélation entre le prix des cigarettes et la baisse de la consommation soit établie, il est clair que cette mesure ne peut être considérée comme une solution unique et efficace pour lutter contre le tabagisme.

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