La baisse de la natalité en France
Le bilan démographique annuel de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révélé que, malgré une hausse de 0,3 % de la population française, les naissances ont reculé en 2023. Avec 678 000 bébés nés l’an dernier, soit 6,6 % de moins qu’en 2022, la France enregistre une baisse de la natalité qui perdure depuis 2011. Cette chute de la natalité pose la question de l’avenir du modèle démographique français, connu pour sa vitalité et envié par les voisins européens. L’indice conjoncturel de fécondité (ICF) atteint 1,68 enfant par femme, son niveau le plus bas depuis 1993.
Une fécondité en chute dans toutes les classes d’âge
L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) enregistre une forte baisse à 1,68 enfant par femme en 2023, contre 1,79 en 2022. Cette chute concerne toutes les classes d’âge, avec des taux de fécondité en chute non seulement chez les femmes de moins de 30 ans, mais également chez celles de 30 à 34 ans, et même chez les femmes plus âgées, de 40 à 50 ans. Cette évolution inquiétante est soulignée par les démographes, habitués à observer et analyser les comportements démographiques sur le long terme.
Un solde naturel au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale
Le solde naturel de la population française est au plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec une différence entre le nombre de naissances et de décès de 47 000 en 2023. Malgré une hausse de l’espérance de vie, qui atteint 85,7 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes, la France fait face à un vieillissement de sa population et à un recul inédit de la natalité, posant des défis démographiques majeurs pour l’avenir du pays.