La position de Benyamin Netanyahu sur la souveraineté palestinienne
Les divergences de point de vue sur l’avenir de la bande de Gaza entre le Premier ministre israélien et ses alliés occidentaux s’affichent désormais au grand jour. À deux reprises la semaine dernière, Benyamin Netanyahu a rejeté toute souveraineté palestinienne sur la bande de Gaza, voire sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Il semble vouloir s’affirmer comme le seul opposant à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël. Cette position intervient dans un contexte d’ambiance sceptique en Israël envers tout processus de paix, et montre un désaccord avec l’administration américaine qui, elle, prône une solution politique. Les alliés d’Israël, tels que l’Union européenne et les États-Unis, ont exprimé leur désaccord suite à ces propos, générant un début d’isolement diplomatique pour Israël.
Inquiétudes autour de la solution à deux États
Les récentes déclarations de Benyamin Netanyahu ont relancé le débat autour de la solution à deux États, longtemps considérée comme une utopie. L’idée serait de s’appuyer sur les frontières de 1967, avec une démilitarisation du futur État palestinien en échange du maintien des blocs d’implantations israéliens en Cisjordanie. Cependant, de nombreux freins entravent la mise en place de cette solution, notamment la position du Hamas, la crédibilité de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et l’opposition de Benyamin Netanyahu et de ses alliés d’extrême droite. Cette situation suscite des inquiétudes et des critiques au niveau international, notamment de la part de la France et des États-Unis.
La situation politique de Benyamin Netanyahu
Benyamin Netanyahu semble poursuivre une fuite en avant malgré les tensions internationales. Empêtré dans des affaires de corruption et confronté à une impopularité grandissante en Israël, il persiste dans une politique va-t-en-guerre contre le Hamas et refuse toute négociation avec le mouvement islamiste. Cette position provoque des critiques au sein de la société israélienne, des désaccords au sein du Cabinet de guerre israélien et des tensions avec les États-Unis. Certains observateurs estiment que son manque de cohésion politique pourrait le conduire à des élections anticipées et à une perte de soutien international.
