Rachid M’Barki avoue les faits de corruption passive

Rachid M’Barki avoue les faits de corruption passive

Au cœur d’une enquête sur des soupçons d’ingérence étrangère, l’ex-présentateur de BFM TV a reconnu pendant sa garde à vue avoir touché de l’argent en contrepartie de la diffusion de séquences téléguidées. En contradiction totale avec ses déclarations devant la commission d’enquête parlementaire. Il est passé aux aveux. Placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur des soupçons d’ingérences étrangères dans les médias et la sphère politique en France, l’ancien présentateur de BFM TV Rachid M’Barki a reconnu avoir été payé pour la diffusion à l’antenne, hors de tout circuit de validation, de sujets montés de toutes pièces pour le compte d’Etats étrangers. D’après les révélations du Parisien, il a ainsi admis : «Il m’est arrivé de recevoir des sommes d’argent […]. Oui je reconnais les faits de corruption passive.» Avant de préciser que cette rémunération, évaluée par lui-même à un total compris «entre 6 000 et 8 000 euros», lui était effectivement remise par le lobbyiste Jean-Pierre Duthion.

Jean-Pierre Duthion avait lui aussi été auditionné dans le cadre de cette enquête et avait nié avoir rémunéré des journalistes. Cependant, face aux aveux de Rachid M’Barki, le lobbyiste a reconnu devant les enquêteurs lui avoir effectivement versé de l’argent en espèces et par virement. Ces révélations mettent à mal les déclarations faites devant la commission d’enquête parlementaire par les deux hommes. Les députés se disent désormais prêts à saisir les autorités compétentes pour examiner ces aveux et déterminer les suites à donner à l’affaire.

En outre, les enquêteurs ont découvert des messages envoyés par Rachid M’Barki à Jean-Pierre Duthion, laissant entendre que le journaliste prenait quelques précautions pour éviter que ses manipulations ne soient découvertes. Ces aveux ont également semé le doute sur la transparence des séquences incriminées et remettent en question la complicité éventuelle de la hiérarchie de BFM TV dans cette affaire.

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