Sanctions pour entente sur la présence de bisphénol A dans les produits agroalimentaires
Quinze mastodontes de l’industrie agroalimentaire, parmi lesquels Bonduelle, D’Aucy, Unilever, et la société Andros, viennent d’être sanctionnés par l’Autorité de la concurrence pour s’être entendus sur la communication relative à la présence de bisphénol A (BPA) dans leurs produits entre 2010 et 2015. Les sanctions s’élèvent à un montant total de 19,5 millions d’euros. Ces entreprises se sont accordées pour ne pas utiliser l’absence de BPA comme un argument commercial, privant ainsi les consommateurs de la possibilité de choisir des produits sans bisphénol A à une époque où des alternatives étaient disponibles.
L’Autorité de la concurrence estime que ces pratiques sont « très graves » car elles ont empêché les consommateurs de choisir des produits sans bisphénol A, une substance déjà considérée comme dangereuse pour la santé à l’époque. Trois organismes professionnels de conserveurs et le syndicat des fabricants de boîtes ont également été sanctionnés pour avoir mis en place une stratégie collective visant à empêcher la concurrence sur la question de la présence ou non de bisphénol A dans les contenants alimentaires.
Face à ces sanctions, plusieurs entreprises dont l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale) et la Fédération des industries d’aliments conservés (Fiac) ont annoncé leur intention de faire appel, contestant fermement la décision de l’Autorité de la concurrence.