Une inauguration monumentale
La ville d’Ayodhya, dans le nord de l’Inde, a été le théâtre d’une inauguration grandiose ce lundi 22 janvier. Le Premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, a officiellement inauguré un temple à la gloire de la divinité hindoue Ram, un événement qualifié de « attendu depuis des siècles » et préparé avec des milliards d’euros d’argent public et privé. Des drapeaux safran flottent partout et on vend des effigies de Ram et des miniatures du lieu sacré dans les boutiques environnantes.
Un tournant inquiétant
Cette inauguration marque également un tournant inquiétant dans la politique indienne. Narendra Modi, un leader nationaliste jugé autoritaire, est en campagne pour son troisième mandat, et cette cérémonie religieuse coïncide parfaitement avec ses ambitions politiques. La construction de ce temple, sur les ruines d’une mosquée, symbolise la montée du nationalisme hindouiste et semble marquer la fin de la République laïque indienne.
Un modèle autoritaire
Le Premier ministre indien a méthodiquement construit un régime ultranationaliste au cours de ses deux premiers mandats. Les politiques de Modi ont été critiquées pour leur impact sur les communautés musulmanes, avec des violences encouragées voire ignorées, ainsi que des lois réduisant les droits de ces minorités. Narendra Modi semble vouloir projeter ce modèle de société dans sa politique étrangère, offrant ainsi une vision préoccupante de l’avenir de l’Inde.